Panier Escadrille Paris

INSPIRATION PROVENCE

Cette nouvelle saison ESCADRILLE a été imaginée avec la Provence comme parfaite toile de fond, avec notre shooting qui a été réalisé dans le merveilleux hôtel Les Cabanettes, à Arles. Une région qui convoque toutes les images et tous les fantasmes, une beauté sauvage et pure, mais également une immense créativité. La Provence est multiple, son histoire foisonnante, sa culture fascinante. Et cette lumière! Celle des artistes et des poètes. Nous avons rêvé à la Provence, dont voici quelques cartes postales idéales, des coups de coeur, ce qui nous inspire au quotidien pour concevoir des espadrilles parfaites pour arpenter les places de villages ou crapahuter dans la garrigue.⁠

LES HERBES DE LA GARRIGUE

Lorsque écoliers nous lisions Marcel Pagnol, nous venaient des images bien précises de la Provence, et notamment celles de la garrigue, plantes et arbustes bas au creux d’un paysage semi-aride et escarpé dans lequel Manon des Sources s’élançait. Pourquoi des arbustes aussi bas? Parce que plus on est petit, moins on a besoin d’eau!⁠

Les parfums de cette garrigue sont tout entiers contenus dans ces herbes de Provence que nous utilisons sans trop nous poser de question. Mais savez-vous que 90% des herbes que nous achetons sont de « fausses » recettes d’ingredients importées qui n’ont pas grand chose à voir au final avec la Provence? Pourtant il existe un Label Rouge des herbes de Provence qui est très précis quant à cette recette et la provenance (uniquement provençale) de ce mélange incroyablement odorant qui rehausse n’importe quel plat banal: 19% de romarin, 27% de thym, 27% de sarriette, 27% d’origan, et c’est tout!⁠

Pourquoi ces plantes sont-elles si odorantes? Parce que poussant dans un environnement très sec, elles dégagent beaucoup d’huiles essentielles pour contrer le manque d’eau.⁠

On peut aussi réaliser soi-même la recette en ramassant les plantes dont on a besoin (et ne jamais déraciner les plants) lors d’une balade sur les contreforts du Garlaban qu’aimait tant Marcel Pagnol par exemple. On fait ensuite sécher à plat pendant une quinzaine de jours les herbes dont on aura retiré les petites branches, les feuilles, et les impuretés.⁠

DANS UN CHAMP DE LAVANDE

En juin la Provence se couvrira de fleurs mauves d’une irréelle photogénie, des champs bourdonnants d’abeilles et d’une odeur enivrante et précieuse. Cet or provençal embaumera alors les étals des marchés, et des touristes en goguette se déverseront par cars entiers dans ses plus beaux spots pour les admirer. La lavande nous évoque des souvenirs d’enfance, quelques gouttes d’huile essentielle posées sur un petit bobo, le miel que l’on mettait sur les tartines du goûter, ou les petits sachets que l’on retrouvait dans les tiroirs. Et, encore plus ravissant, ces fuseaux de fleur et tige tressées ensemble délicatement enroulées dans un ruban de satin, que l’on voyait par bouquets s’épanouir sur les tables des belles maisons provençales.⁠

Une fleur enivrante, aux mille vertus, chérie des parfumeurs et des cuisiniers inventifs (la glace à la lavande, quelle délice!). Il est encore temps de planifier quelques jours pour profiter de sa pleine floraison avant que la récolte ne commence (entre début et mi juillet), pour se laisser envouter par un coucher de soleil inondant d’une lumière rasante dorée un champ couvert de lavande. On tente notre chance à Sault, sur le plateau de Valensole (au nord d’Aix-en-Provence), ou bien sûr, à Notre-Dame de Senanque, l’icône des cartes postales. Reste l’espoir d’être seuls au monde à profiter de ce spectacle, mais rien n’est moins certain !⁠

LA MONTAGNE ET LE PEINTRE

C’est l’histoire d’une obsession, d’une histoire d’amour aussi. Celle de Paul Cézanne pour la Montagne Sainte-Victoire, qui s’élance, entre falaises abruptes et chemins mystérieux à plus de 1000 mètres d’altitude à l’est d’Aix-en-Provence. Les peintres et la Provence, ce sont des rencontres qui ont produit des chefs-d’oeuvre. Mais l’histoire de Cézanne et de cette montagne-ci va au-delà nous semble t’il. Telle sa muse adorée, il l’a peinte, à l’huile ou à l’aquarelle, inlassablement (plus de 87 toiles!), notamment dans la dernière partie de sa vie. Il s’était installé sur les hauteurs d’Aix et n’avait qu’à monter en haut de la colline derrière chez lui pour la voir.⁠

Mais alors pourquoi la peindre, encore et encore? Pour fixer l’éternité du paysage peut-être, pour essayer de percer ses secrets, ses fluctuations de lumières, jamais les mêmes, entre gris, oranges, bleus, roses; pour poser sa vision, un travail jamais abouti, toujours en recherche de sa beauté, sa singularité, qu’il fallait essayer de capturer. Nous aimons cette idée, d’un dialogue silencieux entre un artiste, parmi les plus grands, et la nature taquine, qui se dérobe et continue à émerveiller, même si l’on pense tout connaitre d’elle. La montage Sainte-Victoire, un symbole de la Provence, de sa lumière, et de ses paysages dont on ne se lasse jamais.⁠

LA POÉSIE DES VENTS

L’identité d’une région peut aussi se définir par ses vents et les légendes qui y sont associées, et en Provence certains véhiculent des images ancrées fortement dans l’imaginaire. Comment ne pas penser au mistral puissant, qui s’engouffre dans la vallée du Rhône et s’élance à l’assaut de la Méditerranée ? Son nom évoque les accents chantants, les jupes qui se soulèvent et les chapeaux qui s’envolent, et même s’il est froid et capricieux (on dit même qu’il rend fou !) sur son passage les nuages disparaissent et la lumière devient magique, source éternelle d’inspiration pour les peintres et les écrivains, il donne son identité à toute une région, et son soleil généreux.⁠

⁠Si le mistral est le plus célèbre des vents provençaux nous aimons aussi l’exotique sirocco, rare vent du sud qui apporte dans son sillage des pluies de sable saharien, et couvre les reliefs d’une poussière ocre promesse de contes et légendes fastueuses. Et le délicat levant blanc, vent d’est très doux qui souffle par beau temps l’été, pour faire oublier le temps d’un instant la morsure du soleil.⁠

⁠Les grecs et les romains ne s’y sont pas trompés en désignant la Provence comme le lieu où naissent les vents, une désignation follement poétique !⁠

LES VILLAGES DU LUBERON

Impossible de ne pas penser à la Provence sans parler de ses villages, notamment ceux du Luberon. Des fantasmes de cartes postales qui font la renommée de cette région dans le monde entier. Bien souvent perchés sur leur promontoire ils se voient de loin, tons ocres, beiges ou gris pâles de leurs façades avec leurs volets peints de couleurs pastel.

On y découvre immanquablement la place du village avec sa fontaine, la terrasse de café à l’ombre des platanes, le belvédère pour admirer des panoramas de vignes, oliviers et amandiers. Et des marchés qui sont autant de tableaux vivants. Et pourtant ils sont tous différents, tous charmeurs, tous assoupis sous la morsure du soleil à partir d’une certaine heure l’été, et tous vibrants de joie de vivre lorsque la nuit tombe.⁠

Mais alors, quels sont les plus beaux ? Nous voulions en citer 3 ou 4, nous n’arrivons même pas à nous limiter à 10, donc tant pis, impossible de choisir, voici notre liste des 13 plus beaux villages du Luberon selon nous, chacun merveilleux !⁠

Lacoste⁠

Gordes⁠

Roussillon⁠

Saignon⁠

Seguret⁠

Lourmarin⁠

Oppède-le-Vieux⁠

Menerbes⁠

Bonnieux⁠

Saint-Saturnin-Lès-Apt⁠

Goult⁠

Ansouis⁠

Venasque⁠

Nous viennent des envies de virées en Provence avec départ immédiat!