Panier Escadrille Paris

Ces destinations devenues mythiques

Elles ont l’aura des bien-nées, des rebelles ou des malicieuses, des destinations qui ont ce petit truc en plus qui les ont fait rentrer dans nos imaginaires, désirables à jamais, gardant éternellement leur capacité à nous émerveiller. De Cannes à Rio, de Capri à Palm Springs, de Biarritz à Saint-Barth, découvrez 6 destinations mythiques emblématiques, qui chacune raconte un art-de-vivre qui n’appartient qu’à elle.

From Capri, with love.

Impossible de résister, comment une île aussi petite continue-t ’elle à être un aimant pour tous ceux qui veulent échapper au reste du monde ?

Certains diront que Capri, c’est fini, quel cliché ! Comme l’une des Sirènes d’Ulysse elle continue à faire écarquiller les yeux devant tant de beauté sauvage, que ce soit le spectacle de la nature, ou celui, fantastique théâtre à ciel ouvert, de la Piazzetta.

Parce que, vraiment, ici tout est à la hauteur du mythe. Je revois Marisa Berenson sublime avec son turban mauve, Brigitte Bardot prenant le soleil, nue, sur la terrasse de la villa Malaparte avec juste un livre pour cacher ce qui doit l’être, Jacky Kennedy et son défilé d’immenses lunettes de soleil, du glamour à profusion, un esprit jet-set et des personnages hauts en couleur.

Il y aussi le bleu de la mer, des grottes mystérieuses, des piscines majestueuses, même les escaliers sont mythiques, comme celui de la via Krupp, un vrai décor de cinéma. Rien de minimaliste ici, Capri c’est un imprimé psychédélique multicolore. On adore, comme un éden intemporel, et vive le dolce far niente !

From Saint-Barth, with love.

Ici rien de bling et d’outrancier, un petit coin de France paradisiaque dans les Caraïbes qui fait rêver, une destination secrète, discrète, refuge depuis les années 50 de ceux, célèbres ou non, qui veulent être tranquilles.

On y cultive une décontraction très chic autour d’un art-de-vivre à la française, avec des restaurants impeccables, l’avenue Montaigne sous les tropiques et des hôtels de toute beauté. Le repère des pirates, corsaires et flibustiers est devenu celui des déambulations rêveuses en Mini Mok à la recherche de nouveaux trésors.

Saint Barthélemy, Saint-Barth, Saint Barts’ ? Qu’importe le nom qu’on lui donne, elle est parfaite cette île confetti, avec ses plages somptueuses, irréelles même : plage de Colombier, de Gouverneur, de Grand Cul de Sac, de Saline…même leurs noms sonnent comme des mots tendres pour jouer les Robinson Crusoé en mode totalement insouciant.

Elle a été cachée aux yeux du monde pendant si longtemps, un peu sauvage, très merveilleuse, on voudrait bien que cela continue, pour la garder juste pour soi, petite perle posée sur la mer turquoise.

From Cannes, with love.

Déambuler sur la Croisette des étoiles plein les yeux. Mais en fait, c’est quoi une ville mythique ? Si l’on ne devait n’en garder qu’une ce serait peut-être celle-ci, le seul énoncé de son nom convoque mille images, de soleil qui brille plus qu’ailleurs, de mer qui scintille plus prodigieusement, de palmiers qui s’élancent avec plus d’aplomb. Il a suffi d’un festival initié il y a 76 ans pour en faire à jamais la destination du glamour absolu.

Cannes, tu me fais ton cinéma ! Sous les strass et les paillettes, cachée derrière des lunettes noires, abritée par l’ombre de tes palaces fastueux, ta photogénie n’est jamais plus lumineuse que dans le spectacle de ta Croisette, lieu pour voir et être vue, rêvant de ton aura, du monde à tes pieds, gloire illusoire ou réelle, nous voulons tous un morceau de toi. D’autres destinations se seraient brûlées les ailes de trop d’attention mais toi tu es restée parfaite, telle la star que tu es, l’un des meilleurs arguments de la marque France assurément !

From Rio, with love.

3 petites lettres et on fredonne un air de bossa nova, une ville qui existe dans notre imaginaire bien avant d’y mettre les pieds pour la première fois, une cidade maravilhosa ensorceleuse, sensuelle, vibrante, désorganisée, insouciante, comme ses cariocas pour qui la ville est comme une immense scène de spectacle.

On aime l’architecture de Rio, son modernisme tropical, ses contrastes inouïs, ses mosaïques le long des plages, les grandes oreilles de ses cabines téléphoniques, rarement un tissu urbain aura été si excitant et si englobé dans son environnement. La ville dans la Mata Atlântica, la forêt tropicale qui déploie son vert profond juste sous les fenêtres ; la ville à l’ombre de son Pain de Sucre ; et la ville dans la mer. Et quelle mer ! Avec en premier lieu Copacabana, sans doute la plus célèbre plage de la planète, qui déploie son long ruban de sable blond au beau milieu de l’asphalte.

Et on fait le grand écart, passant de la langoureuse piscine du Copacabana Palace, vénérable centenaire Arts Déco immuable et impeccable, aux gargotes juste en face sur la plage, noix de coco en main, Havaianas aux pieds, et peut-être même un fio dental (”fil dentaire”, mais dont l’usage n’a rien à voir avec les dents !) de rigueur pour se fondre dans la foule joyeuse.

From Biarritz, with love.

Profiter du spectacle de l’océan, des vagues qui déferlent avec force sur les falaises abruptes, enivrée de vents marins. Sur la Côte des Basques se déploie le ballet des surfeurs, éloge de la patience et de la connivence avec les éléments fougueux, petites silhouettes et pirouettes, le style libre et sportif, un air de liberté qui n’a pas toujours été la norme dans cette ville fille de l’Atlantique.

Corsets et robes longues, les mondaines d’alors faisaient la fête dans la Villa Eugénie mais les bains de mer semblaient un fantasme lointain, avant que Gabrielle Chanel ne redéfinisse la grammaire de la mode à Biarritz, libérant les corps, pantalons taille haute et tricots rayés, allure folle, comme ces années, il y a un siècle, qui ont ancré la communion des corps avec l’océan et la nature.

Il reste dans cette ville un esprit bravache et élégant, une certaine manière d’être insouciant, de ne pas se soumettre au temps qui passe, un cœur battant à l’unisson avec l’océan, où l’hiver est doux et les étés joyeux.

From Palm Springs, with love.

La belle californienne surgit au détour de la route, mirage incandescent de palmiers très fins qui s’élancent vers un ciel sans un nuage, de Cadillac décapotables, de gazon irréel dans ce désert minéral et terriblement chaud. Elle parait démesurée avec son horizontalité, dont seules les montagnes dans le fond viennent casser le rythme. Un refuge chic -et toc ? – le rêve américain sous le soleil permanent, pour stars hollywoodiennes en mal de repos.

Dans cette saturation de couleurs surgissent des maisons comme un rêve d’architectes qui n’auraient reçu pour tout cahier des charges que de laisser libre court à leur imagination débridée, et toute la ville semble avoir été gagnée par leur euphorie. Le Mid-Century Modern a 80 ans et il est ici tellement séduisant, une architecture de l’optimisme, du less-is-more, et de cocktails au bord des piscines.

La nuit, sans un souffle d’air et sans pollution lumineuse, la voie lactée étire son long ruban juste au-dessus des palmiers. Palm Springs la pop, la désirable, la fascinante.