Panier Escadrille Paris

Seychelles ? Maldives ? Bahamas ? Bora Bora ? Non, la Corse du Sud ! Un éblouissement permanent, d’infinies nuances de bleu, un choix cornélien entre sable fin, rochers à fleur d’eau, criques secrètes, accès depuis une route bien balisée ou le long d’un chemin escarpé. La montagne qui tombe dans la mer, les villages mystérieux, le maquis dans lequel se perdre… La Corse du Sud c’est une passerelle entre la Sardaigne italienne et le reste de l’île, une région à forte personnalité, dont on tombe éperdument amoureux au premier regard !

L’auteure de cet article, qui collabore avec Élise la fondatrice d’Escadrille, est Corse d’origine et a passé presque tous ses étés depuis son enfance sur cette terre lumineuse et sauvage, d’une beauté inouïe. Elle nous raconte sa Corse du Sud, les longs étés sous la morsure du soleil, et surtout nous parle des plages, des fréquentées et des (presque) secrètes. Une liste à la Prévert, qui n’a pas vocation à être objective car quand on aime on en perd toujours son objectivité, mais qui dessine une carte du merveilleux.

Mais chut ! Certains spots ne sont pas faits pour être partagés, gardez-les jalousement pour vous…

Pourquoi la Corse du Sud ?

En vérité toute la Corse est somptueuse, et avec 1000km de côtes et des merveilles naturelles partout, les options sont infinies. Si cet article se focalise sur la Corse du Sud (la section entre Porto Vecchio et Bonifacio) c’est parce que nous pensons que c’est dans cette région que sont situées les plus belles plages de l’île, en toute subjectivité ! Mais aussi tellement d’autres merveilles, comme le village d’U Spidali (l’Ospédale) dans la montagne, dont on voit les lumières scintiller la nuit d’en bas et sa mystérieuse forêt de pins et de fougères, les dentelles du col de Bavella, le plateau minéral du Cuscione, Porto Vecchio et surtout Bonifacio qui a elle seule justifie le voyage.

La Rondinara, le coquillage et la petite crique secrète

Au travers des souvenirs d’enfant la Rondinara restera pour toujours la plage ultime, celle où le cérémonial était bien installé, on crapahutait par les rochers pour aller à l’extrême gauche (au nord) de la baie, où il n’y avait personne (c’était il y a longtemps !) et où on passait des journées entières à lézarder avec bonheur.

C’est sans doute la plage la plus parfaite qui soit, avec sa forme de coquillage ultra protégée, son eau limpide, elle est d’une douceur extrême, idéale avec des enfants (surtout dans sa partie sud).

Mais il y a aussi une crique secrète non loin de la Rondinara, découverte en bateau mais également accessible à pieds même s’il faut crapahuter (ce qui fait d’ailleurs une partie de son charme) : d’abord on longe la plage de la Rondinara par le sud, on coupe par la terre avant d’arriver sur la presqu’île du bout. On arrive sur une autre petite plage de sable, orientée plein sud, mais on ne s’arrête pas là, on continue à longer vers l’ouest par un petit chemin escarpé en surplomb de la mer, pendant environ 1km, et on arrive sur une minuscule crique de sable entourée de rochers, avec une eau translucide somptueuse. Quelques bateaux passent de temps en temps par là mais sinon, c’est tranquille et tout à fait paradisiaque !

Le lagon de Santa Giulia

Évidemment ce lagon-ci, pas besoin de vous le présenter, on y passe forcément lorsque l’on vient en Corse du Sud. C’est une des plages les plus fréquentées de l’île, elle n’est pas toujours praticable en plein été, on joue à touche-touche avec sa serviette sur le sable, il y a même des embouteillages de bateaux. Alors pourquoi la mettre dans cette liste ? Parce que Santa Giulia c’est la plage qui fait monter les larmes aux yeux tellement sa beauté est stupéfiante. Quand on prend de la hauteur et qu’on la découvre dans son ensemble, ses courbes parfaites, la transparence de son eau, on se dit qu’il n’est décidément pas nécessaire d’aller à l’autre bout du monde… C’est la plage absolument idéale avec des enfants, car elle est en pente très douce, bien protégée.

De Piantarella vers le haut-fond de l’île Piana

L’île Piana est minuscule, posée juste en face de la plage de Piantarella à côté de Spérone tout au sud. L’île elle-même n’a rien de spectaculaire, mais on vient ici pour le haut-fond qui lui fait face, accessible à pied depuis la plage de Piantarella (ou, encore mieux, en bateau). Un banc de sable effleure l’eau et tout autour n’est que transparence absolue, avec plus ou moins de hauteur. D’un bateau on plonge comme dans un aquarium géant, et même si le lieu est bien connu il reste extraordinaire.

Déjeuner les pieds dans l’eau au Maora Beach

La plage (dans le golfe de Sant’Amanza) est très jolie mais sans être spectaculaire comparée à ses voisines, par contre on vient ici pour profiter d’un lieu, le Maora Beach, esprit bohème élégant décontracté style kaftan pieds nus (tout un programme !), avec sa plage très bien aménagée (prestations payantes), son restaurant qui accueille de grandes tablées joyeuses et un ponton pour arriver en bateau (le comble du chic !). A une époque il y avait même des tables posées directement dans l’eau, desquelles les pieds barbotaient nonchalamment. Les prix pratiqués sont ceux que l’on trouve à Paris, mais comme ce le lieu est hyper agréable on se laisse charmer.

Porto Novo, la tranquillité assurée

Porto Novo est facilement accessible par la mer ou par la route de Bonifacio (elle est juste au sud de Santa Giulia et avant la Rondinara) mais curieusement elle n’est pas très fréquentée, sans doute parce qu’elle n’abrite aucune installation, n’a pas de maisons autour, seulement quelques vaches qui passent par-là de temps-en-temps, et reste donc totalement sauvage. La plage n’est pas très grande mais suffisamment pour être tranquille, et l’eau est d’une belle transparence tout en étant un peu plus agitée qu’ailleurs à certains moments, ce qui ravit les enfants généralement. C’est sur cette plage qu’enfant les plus beaux spécimens d’Oeil de Sainte Lucie étaient ramassés, ces petits coquillages plats sur le dessus à l’origine de fabuleuses légendes. Des heures passées là où la mer rejoint le sable, à écarquiller les yeux pour essayer de les repérer au milieu des grains de sable. Si vous passez à Porto Novo et que vous en trouvez, dites-le-nous !

Et quelques autres à ne pas oublier

La liste pourrait continuer à s’égrainer : les Trois Pointes de Bonifacio, en contrebas du Sémaphore, d’où on peut nager dans des grottes, l’hôtel U Capu Biancu pour boire un verre en prenant de la hauteur et regarder la mer changer de couleur au coucher du soleil…

Mais il faut aussi s’arrêter un instant sur les îles Lavezzi, miracles de la nature et spectaculaires fonds marins. A noter, il est question de mettre en place des quotas pour limiter l’accès aux îles Lavezzi, ce qui est une très bonne chose pour les protéger. La procédure de réservation (et la date à laquelle la réglementation sera définitivement appliquée) n’a pas encore été finalisée mais sera gérée par l’office de tourisme de Bonifacio.

Et aussi, bien évidemment, un mot sur Palombaggia, plage mythique s’il en est, élue plus belle plage d’Europe à maintes reprises. Elle sera toujours une des plus belles expériences de la Corse, à ne surtout pas manquer, en arpentant ses anses, Acciaju, Tamaricciu et Palombaggia. Escadrille ne s’y est pas trompé, en lui dédiant une paire d’espadrilles, la mythique Palombaggia.