Panier Escadrille Paris

Á Arles et en Camargue, sur les traces de nos rêves d’enfants

Arles et la Camargue, la Camargue et Arles… 2 destinations soeurs qui se complètent pour une expérience de la Provence telle qu’on la rêve, entre traditions, mythes, histoires d’une richesse fabuleuse, culture, gastronomie, mais aussi une vraie modernité et un dynamisme qui continue à rendre cette destination si désirable. Ville ou nature sauvage, pourquoi choisir? A quelques encablures l’une de l’autre elles offrent tout! Nous vous amenons découvrir ces deux destinations que nous aimons tant.

LA CRÉATION DU MYTHE

Certains lieux nous semblent familiers avant même d’y avoir mis les pieds, c’est encore plus vrai pour Arles et la Camargue dont l’imaginaire semble avoir construit la trame au travers de livres, films, histoires, images fortes qui ont modelé l’identité, réelle ou fantasmée, des lieux.

On imagine l’Arlésienne redessinée par Christian Lacroix, enfant du pays, tout en juxtaposition de tissus, dentelles, rubans de velours, croix extravagantes et couleurs franches, entre traditions provençales des élégantes et culture gitane tout en mouvement. Alors si l’occasion se présente on file à Arles cette année absolument le 2 juillet pour assister à la Fête du Costume, admirer les arlésiennes et les gardians dans leurs beaux habits traditionnels.

D’autres images d’Arles nous viennent en tête, et elles contiennent toutes du jaune: un jaune vibrant, lumineux, posé sur la toile par un maître absolu: Vincent Van Gogh, qui passa 15 mois extraordinaires d’excès et de créativité dans la ville, qui est restée marquée par ce passage (il suffit d’aller s’assoir au café Van Gogh de la place du Forum pour se croire dans un tableau!) et qui permis à Van Gogh, en dehors d’un célèbre coup de folie, de créer ses chefs-d’oeuvre, dont la série des Tournesols. Une visite à la Fondation Vincent Van Gogh Arles est donc absolument incontournable pour comprendre comment la créativité s’inspire de lieux réels.

Pour la Camargue d’autres images se superposent: celle d’un livre et d’un film notamment, un classique des années 50 que les enfants de générations successives ont continué à encenser: Crin Blanc, la belle et triste histoire d’un cheval sauvage et d’un petit garçon. Une certaine idée de la liberté, des grands espaces, de la nature que l’on découvre et qui émerveille, grandiose, puissante, sensible. Qui a donné l’envie d’apprivoiser à son tour un cheval et de vivre mille aventures avec lui.

Équipés de ces mythes et images si fortes, le voyage peut commencer, pour se confronter à la réalité.

À ARLES, OÚ L’ANCIEN ET LE MODERNE COHABITENT

Comment, lorsque l’on a 2500 ans d’histoire et un classement au patrimoine mondial de l’UNESCO fait-on pour ne pas devenir seulement un musée à ciel ouvert? À Arles l’histoire ancienne est partout, romaine notamment, qui a donné à sa ville son organisation et certains de ces plus impressionnants vestiges. On se plait à faire le tour des arènes, des thermes, du théâtre antique, de l’obélisque comme si on tournait les pages d’un livre d’histoire.

Mais ce qui donne le ton de cette ville ce n’est pas ce qui est figé mais ce qui est vivant: sa douceur de vivre, sa culture, son esprit joyeux: on file au marché tôt le samedi matin pour éviter les hordes de touristes et remplir son panier de beaux produits locaux issus d’une nature généreuse, on fait le tour des bars pour des apéritifs-pastis, voir et être vus, à l’hôtel Nord Pinus pour la légende, à l’Artalan pour le grand chic, ou dans n’importe quel café des nombreuses places de la ville.

Le soir on traverse le Rhône majestueux pour voir le soleil se coucher depuis le quartier de Trinquetaille sur la Rive Droite, éclaboussant de mille feux les facades parfaites des quais, avec toujours cette impression d’être dans un village plutôt que dans une ville, la campagne est juste au bout, et en comprenant pourquoi Van Gogh, décidément, a pu être inspiré par les lieux.

Mais Arles a réussi ce tour de force d’être aussi contemporaine, sans être disgracieuse, tout en harmonie et cohérence. Bien sûr lorsque la tour Luma a commencé à sortir de terre beaucoup ont dû être effarés de tant d’audace. Cependant, quel hommage à la ville et son histoire dans ce fabuleux bâtiment de Frank Gehry, une ode aux traits de pinceaux de Van Gogh, qui reflète le soleil et donne au relief de la ville un côté exubérant qui lui va bien. Tout le site mérite d’y passer quelques heures, entre la tour et le parc des ateliers, une immersion dans le monde de l‘art contemporain passionnant. C’est d’ailleurs un autre lieu dédié à un artiste contemporain que nous adorons, Lee Ufan, qui est également à visiter, un beau musée qui mêle sculptures et peintures.

Et enfin, bien sûr, les Rencontres de la Photographie sont une autre raison de venir à Arles, une immersion parfaite dans la ville (en 2023, les rencontres auront lieu du 3 juillet au 24 septembre).

HORS DU MONDE À L’HÔTEL LES CABANETTES

Pour cette nouvelle saison c’est à Arles qu’Escadrille s’est posé pour un shooting photo dans un cadre exceptionnel, celui de l’hôtel les Cabanettes. Nous avons adoré l’architecture moderniste et la décoration en totale cohérence avec l’esprit du bâtiment (qui est classé), un souffle unique dans ce mélange de lumière de Provence et esprit vintage style sixties, sans compter le confort, l’accueil de Gaëlle et Aaron, et l’ambiance magique ! Un lieu hyper inspirant dans lequel nous avons adoré mettre en scène notre nouvelle collection, une adresse précieuse pour vivre Arles différemment, proche tout en étant au calme, entre ville et Camargue, situation géographique parfaite pour rayonner tout autour (car en plus de Arles et de la Camargue, la région regorge de merveilles, dont les villages des Alpilles, les Baux-de-Provence et Maussane-les-Alpilles en tête!)

EN CAMARGUE, RETROUVER SON ÂME D’ENFANT

C’est le delta d’un fleuve majestueux, le Rhône (le Petit et le Grand) qui tout au bout trouve la mer, en prenant pour y arriver quelques chemins de traverses et créant par la même occasion l’un des plus fascinants écosystèmes de France: la Camargue. On s’en approche en traversant des vignes, des champs d’amandiers et d’oliviers, des rizières avant d’arriver dans un espace où la terre et l’horizon semblent n’avoir pas de délimitation, un parc naturel qui vit au rythme de l’eau, soit douce soit salée lorsque la mer y pénètre. Refuge d’oiseaux migrateurs, dont les majestueux flamants roses (même si certains restent sur place toute l’année), de chevaux blancs sauvages, de lagons, de dunes, de plages de sable blanc, de marais entourés d’une végétation d’herbes hautes, du ciel d’un bleu profond. Un paysage totalement surréaliste, dont on comprend pourquoi il remplit les rêves des enfants.

Pour eux c’est à l’hôtel Cacharel que nous allons, un hôtel de charme, simple et lumineux, de petites maisons blanches et de chevaux partout. Car Cacharel c’était la maison de Denys Colomb de Daunant, éleveur réputé de chevaux et de taureaux, et c’est le lieu où a été tourné Crin Blanc, pour lequel Denys a été partie prenante. Au coeur même de la Camargue, avec l’étendu des marais juste en face, c’est un lieu de contemplation pour se balader à cheval, et apprendre à connaitre ces lieux. Une immersion unique et magique dont les enfants se souviendront toute leur vie!

La Camargue c’est aussi le fantasme des Saintes-Maries-de-la-Mer, lieu du bout du monde, où l’on essaye de retrouver cet esprit gitan qui se déploie dans toute sa splendeur tous les 24 mai à l’occasion du pèlerinage et la procession de Sara-la-Kali, patronne des gypsies. Un bout du monde où on se prend à imaginer les destins fabuleux de ceux qui ont fait de cette région leur terre d’ancrage, et qui continuent à en faire vivre l’héritage.